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Une jeune femme pleine d'énergie qui effectuait 2'228 km pour patiner

Sabrina, une patineuse passionnée et amoureuse des voyages.
Vingt ans et déjà énormément d'expériences dans ses bagages. Sabrina Snoad est patineuse, coach et correspondante pour Jura Synchro en Nouvelle-Zélande. Découvrez son portrait!
Elle a passé quatre saisons avec l'équipe Nova, qui est basée dans le Queensland en Australie. De de retour en Nouvelle-Zélande, elle transmet tout ce qu'elle a appris à son club.

Ma mère a rencontré mon tout premier entraîneur à travers mon école primaire. Il y a plusieurs années, Kelly était membre de l’équipe canadienne de synchro "Rhapsody on Ice", elle a visité la Nouvelle-Zélande lors d’une tournée de synchro et elle a tellement aimé son expérience, qu’elle a déménagé ici. Elle m'a pris sous son aile et m'a initié à la synchro.
Le surnom qu'elle me donnait était l'éponge parce qu'apparemment, j'ai absorbé tout ce qu'elle m'a appris très rapidement. Bon je dois dire que j'ai parfois été soudoyée avec du chocolat (rires)! Je lui serai éternellement reconnaissante de m'avoir initiée à la synchro.

J'ai commencé à patiner après avoir découvert un livre dans la bibliothèque de mon école et avoir supplié mes parents de m'emmener faire un cours. Finalement, ma grand-mère a emmené mon frère et moi à la patinoire et nous avons pris des cours ensemble en 2008.
En 2009, je patinais pour ma première équipe, les "Botany Bladettes". En 2010, je participais à mes premiers championnats nationaux chez les juvéniles et les novices. En 2011, j'ai eu la chance de voyager en Australie avec les "Botany Blades" pour représenter la Nouvelle-Zélande à leurs championnats nationaux dans la catégorie Novice.
Je me souviens que c'était un voyage incroyable, et à partir de là, mon amour pour la synchro est vraiment né. C'est aussi là-bas à Brisbane, que j'ai vu Nova patiner pour la première fois. Elles m'ont époustouflée. Je ne savais pas grand chose sur la synchro à l'époque, ni qui elles étaient, encore moins le fait que je finirais par patiner avec eux!

J'ai eu la chance incroyable me voir offrir l'opportunité de patiner en tant que patineur international en Australie pour Nova. J'ai pu terminer la saison avec la nouvelle équipe Black Ice et en même temps concourir avec Nova aux championnats australiens la même année.

J'ai déménagé en Australie et j'ai travaillé à temps plein pendant la moitié de l'année 2019 pour patiner avec Nova, jusqu'à mon retour à la maison juste avant le verrouillage COVID en mars 2020.
Je me considère extrêmement chanceuse et je suis fière de mes réalisations en tant que patineuse représentant l'Australie lors des trois tournées internationales que j'ai faites avec Nova et j'ai beaucoup appris de mes entraîneurs et coéquipiers.

J'ai tellement de souvenirs incroyables. Il y en a beaucoup trop pour n'en choisir qu'un!
La première fois que j'ai représenté l'Australie au niveau international à la Mozart Cup a été un moment très spécial, patiner dans une patinoire remplie de gens qui aiment la synchro autant que vous est assez spectaculaire. Voir Les Suprêmes en chair et en os la première fois était assez magique, j’avais l’habitude de regarder leur programme «Proud Mary» en boucle.
Voir Charlotte, l'entraîneur-chef de Black Ice après avoir remporté la médaille d'or aux championnats australiens était aussi un moment magique et je me souviens à quel point nous étions fières de l'équipe.
Sinon, les moments exceptionnels dans les vestiaires avant les performances occupent une place spéciale dans mon cœur, la connexion entre les membres de l'équipe et l'unité que vous ressentez avec votre deuxième famille sont irréelles.
Mes premiers programmes patinés dans la catégorie sénior occuperont toujours une place spéciale dans mon cœur. Et pour cause, c'était un si grand saut à effectuer par rapport à la catégorie Mixed age. Ce n'était rien de comparable à ce que j'avais fait auparavant. La première fois que ma mère est venue me regarder, elle a pleuré en voyant mes progrès en termes de patinage et en voyant à quel point j'étais heureuse. Notre programme court était un medley de Beyonce et le programme long était un swing de Charleston.
Le dernier programme libre que j’ai fait avec Nova était ‘Piano Man’ de Billy Joel et c’était l’un des programmes les plus émouvants. C'était comme si tout le monde savait que nous arrivions à la fin d'une époque, et notre patinage aux championnats nationaux ne ressemblait à rien de ce que j'ai jamais patiné auparavant.
J'aime toujours m'asseoir à côté des mêmes personnes dans le vestiaire. Dès le premier jour en Australie en 2016, je me suis installée à côté de Chloé (l'une de mes sœurs australiennes), puis près de Amélia, lors ma dernière saison.
Sinon avant chaque compétition, nous faison une visualisation de notre programme dans nos têtes avec la musique, ce qui me convient bien. À partir de là, j'aime être aussi énergique que possible, danser, chanter et en gros «faire du bruit». La dernière chose que je fais avant de quitter le vestiaire est de boire un verre d'eau.
Je ne pensais pas avoir eu beaucoup de rituels, mais finalement il semble que j'ai quand même mes habitudes.

J'aime les portés à cause de la performance que vous ressentez lorsque vous réussissez une élément difficile en compétition. Je suis généralement à la base du porté. C'est ce que je préfère et je suis admirative de toutes les personnes qui sont soulevées!
J'aime aussi beaucoup les lignes et les blocs qui pivotent, car ce sont quelques-uns des rares éléments auxquels toute l'équipe est unie et tenue. Parfois, il peut sembler que l'équipe est un peu déconnectée, lorsqu'elle exécute des éléments qui montrent simplement des compétences individuelles.
J'ai cependant un élément que j'apprécie un peu moins. J'ai toujours eu une aversion pour les roues. Cela fera rire ceux qui me connaissent.
La synchro m'a appris tant de compétences, autant dans la vie, qu'en tant que patineuse.
Être quelqu'un de positif dans une équipe, mais aussi savoir travailler avec les autres, ne pas vouloir les laisser tomber et apprendre à communiquer sont des compétences que j'ai acquises grâce à la synchro. Cela m'a aussi appris la discipline, le dévouement et les qualités d'engagement et le désir de réussir. Cela m'a également appris à avoir confiance en moi et en mes propres capacités.

En tant qu'entraîneur, j'ai aussi appris à travailler avec des personnalités différentes et à savoir gérer une équipe. Quand on est coach, le sentiment de fierté est tellement fort lorsque son équipe réussit. Et c'est assez incroyable de voir ce que vous pouvez amener de bien dans la vie des jeunes patineurs en boostant leur confiance ou leur estime de soi.
Foncez! La synchro est l'une des choses les plus gratifiantes que j'ai pu faire dans ma vie, et je la recommande à fond. Une équipe devient votre deuxième famille, et c'est un groupe de patineurs sur lesquels vous pourrez toujours compter. Soit en patinage, soit à l'extérieur de la patinoire.
Cela peut être un peu intimidant au début parce que beaucoup de gens pensent qu'il faut vraiment bien patiner pour apprendre la synchro. Mais la synchro est pour tous les niveaux de patineurs.

Entraînez-vous dur, mais n'oubliez pas pourquoi vous aimez la synchro en premier lieu. Il peut être facile de se perdre un peu parfois pour être compétitif sur la scène internationale. Mais derrière, il y a une raison pour laquelle vous êtes arrivé jusque là. Même si cela peut paraître ringard, c'est généralement un(e) passionné(e) qui est tombé(e) amoureuse de la glace!
Je suis de retour à l'université après un an et demi de congé. J'étudie l'anglais à distance afin de pouvoir suivre mes heures de coaching. Je donne des cours de patinage environ 10 à 12 heures par semaine, dont environ sept heures de synchro.
Et puis, je patine toujours en solo, généralement trois fois par semaine, dont une fois lors de ma leçon avec mon entraîneur Debbie. Elle est un génie de la danse, alors j'espère pouvoir apprendre quelques danses cette année. Je pourrais aussi peut-être patiner avec l'équipe Black Ice - on ne sait jamais! Mais je passe la plupart de mon temps à la patinoire.
Hmmm… Amener l'équipe néo-zélandaise Black Ice aux Mondiaux est, à mon avis, un projet plutôt cool! Nous aimerions être la première équipe néo-zélandaise à faire à participer aux championnats du monde en 2023 ou peut-être même 2022, selon ce qui se passe dans le monde.
En ce qui concerne le reste du club, nous travaillons très fort pour développer des habiletés et des techniques de patinage de base afin de créer un excellent programme de relève dans notre équipe sénior. Nous travaillons pour cet objectif en même temps dans toutes les divisions, qui, espérons-le, seront Mixed Age, Novice Basic, Adulte, Elémentaire et Débutant. Nous avons déjà de nombreux jeunes patineurs qui espèrent se rendre un jour au niveau sénior de Black Ice, ce qui est un environnement génial!
J'écrirai probablement encore des articles pour Jura Synchro, ce que j'ai beaucoup de chance de faire. Écrire sur un sport que j'aime se marie très bien avec mon diplôme d'anglais.

Pour un projet à long terme, j'adorerais patiner ailleurs à l'étranger. Cest quelque chose pour lequel je travaille toujours. Mon objectif ultime serait de patiner pour Les Suprêmes au Canada, ou autrement avec l'équipe néo-zélandaise aux Jeux Olympiques. Qui sait?
Nous avons eu une interruption totale de glace durant environ deux mois, au cours de notre première série de restrictions gouvernementales, puis il y a une un nouvel arrêt de près de deux semaines. C'était difficile de ne pas pouvoir aller sur la glace, mais les filles avaient des suivis tous les jours pour garder leur motivation. J'organisais aussi des discussions en vidéo avec toutes mes coéquipières australiennes chaque semaine.
L'une des patineuses de Black Ice vit chez moi avec ma famille. Nous avons donc eu une chance incroyable car nous avons pu nous motiver mutuellement pendant notre lockdown. Nous avons fait les séances d'entraînement Blogilates sur YouTube tous les jours. Black Ice avait également des séances d'étirement ou de fitness tous les jours de la semaine. Nous avons également fait beaucoup de marche et avons fait un peu de patin à roulettes.
Nous sommes extrêmement chanceux d'avoir mis en place ces restrictions, car mis à part le suivi des lieux que nous visitons avec une application et le port de masques dans les transports en commun, nous n'avons actuellement aucune transmission communautaire. On pourrait dire que la vie en Nouvelle-Zélande est généralement revenue à la normale.
Je voudrais mentionner la santé mentale à l'époque du COVID, car c'est quelque chose avec lequel j'ai lutté cette année. Il est très important de prendre soin de vous et de tendre la main si vous en avez besoin. Il y a toujours des gens prêts à vous aider même si vous pensez qu'il n'y en a pas. J'aimerais remercier mes entraîneurs au fil des années, mais plus particulièrement Kelly, Debbie et Nat. Je ne serais pas la personne / patineuse que je suis aujourd'hui sans ces personnes.
Merci à tout le monde chez OneTeamMVMT pour tout votre dévouement envers notre sport. Je me sens très chanceuse d'avoir été inclue parmis tous les autres patineurs que vous avez interviewés!
Aujourd'hui sur la page Instagram de OneTeamMVMT, découvrez le Take Over de Sabrina! Et pour avoir un point de situation sur la Nouvelle-Zélande, ne manquez pas notre émission Jura Synchro Express!