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Comment gérer la diversité dans une équipe synchro?
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Comment gérer la diversité dans une équipe synchro?
Team Icicles - GBR. (Credits: Ville Vairinen - 2019)
Remis en lumière cet été, cet article vous invite à redécouvrir un sujet essentiel pour toute équipe : comment créer un environnement où chacun se sent à sa place, respecté, et encouragé à donner le meilleur de lui-même.
Dans le monde du patinage synchronisé, la diversité est partout : dans les cultures, les corps, les couleurs de peau, les croyances, les identités de genre, les styles et les sensibilités. Et c’est justement cette richesse humaine qui fait la beauté du sport.
Mais comment faire en sorte que chaque patineur ou patineuse se sente pleinement reconnu·e et soutenu·e ? Comment éviter les maladresses ou les automatismes qui peuvent blesser, même sans intention ? Voici un petit guide bienveillant pour encourager plus de conscience, d’inclusion et d’équité dans les équipes synchro.
1. L'éducation continue pour tousMais comment faire en sorte que chaque patineur ou patineuse se sente pleinement reconnu·e et soutenu·e ? Comment éviter les maladresses ou les automatismes qui peuvent blesser, même sans intention ? Voici un petit guide bienveillant pour encourager plus de conscience, d’inclusion et d’équité dans les équipes synchro.
L’éducation est la première clé. Entraîneurs, officiels, parents, bénévoles et athlètes ont tous un rôle à jouer pour garantir que chacun se sente bienvenu et respecté.
Quelques définitions utiles :
BIPOC (Black, Indigenous and People of Color) : acronyme courant pour désigner les personnes racisées.
Préjugés (bias) : opinions ou jugements préconçus sur une personne ou un groupe.
Microagressions : paroles ou gestes banals en apparence, mais porteurs de stéréotypes, souvent inconscients, qui peuvent blesser ou marginaliser.
Exemples de préjugés ou microagressions :
Penser que tous les patineurs doivent avoir exactement la même apparence (robe, collants…).Faire des blagues sur la couleur de peau, les cheveux, la religion.Féliciter une patineuse racisée en disant qu’elle est "belle pour une fille de couleur".Toucher les cheveux sans demander, ou chanter des paroles offensantes sans y penser.Supposer que deux patineurs sont de la même famille parce qu’ils se ressemblent.Ces réflexes sont souvent involontaires, mais il est possible de les déconstruire à travers l'écoute, l'observation et l’apprentissage. Pour beaucoup, les injustices ne s’arrêtent pas à la sortie de la patinoire : elles sont vécues au quotidien.
Certain·es se sentent seul·es dans leur propre équipe. D’autres ressentent une pression invisible à être irréprochables, exemplaires, pour représenter fièrement leur communauté. Les compétitions peuvent aussi être sources de stress supplémentaires (maquillage adapté à la peau, attentes, comparaisons…).
2. Se construire une équipe diversifiée (pour les entraîneurs)Quelques définitions utiles :
BIPOC (Black, Indigenous and People of Color) : acronyme courant pour désigner les personnes racisées.
Préjugés (bias) : opinions ou jugements préconçus sur une personne ou un groupe.
Microagressions : paroles ou gestes banals en apparence, mais porteurs de stéréotypes, souvent inconscients, qui peuvent blesser ou marginaliser.
Exemples de préjugés ou microagressions :
Penser que tous les patineurs doivent avoir exactement la même apparence (robe, collants…).Faire des blagues sur la couleur de peau, les cheveux, la religion.Féliciter une patineuse racisée en disant qu’elle est "belle pour une fille de couleur".Toucher les cheveux sans demander, ou chanter des paroles offensantes sans y penser.Supposer que deux patineurs sont de la même famille parce qu’ils se ressemblent.Ces réflexes sont souvent involontaires, mais il est possible de les déconstruire à travers l'écoute, l'observation et l’apprentissage. Pour beaucoup, les injustices ne s’arrêtent pas à la sortie de la patinoire : elles sont vécues au quotidien.
Certain·es se sentent seul·es dans leur propre équipe. D’autres ressentent une pression invisible à être irréprochables, exemplaires, pour représenter fièrement leur communauté. Les compétitions peuvent aussi être sources de stress supplémentaires (maquillage adapté à la peau, attentes, comparaisons…).
Voici quelques bonnes pratiques pour les coachs, mais aussi pour les responsables d'équipe :
- Observer la diversité réelle de l’équipe : couleurs de peau, genres, religions.
- Ouvrir le dialogue : demander ce qui met chacun·e à l’aise ou mal à l’aise.
- Adapter son langage : dire « l’équipe », « les patineurs et patineuses », « tout le monde » plutôt que « les filles » si des garçons ou personnes non binaires font partie du groupe.- Respecter les croyances religieuses (jeûne, alimentation, jours fériés…).
- Accompagner les parcours de transition de genre, qui peuvent inclure ou non des changements d’apparence, de nom ou de pronoms.
- Mettre régulièrement en valeur les patineurs issus de minorités, et pas seulement lors de journées “thématiques”. Cela compte pour les jeunes qui cherchent des modèles qui leur ressemblent.
Et surtout : ne pas parler à la place des autres. Mieux vaut poser une question que faire une supposition. L’inclusion passe aussi par l’humilité.
- Observer la diversité réelle de l’équipe : couleurs de peau, genres, religions.
- Ouvrir le dialogue : demander ce qui met chacun·e à l’aise ou mal à l’aise.
- Adapter son langage : dire « l’équipe », « les patineurs et patineuses », « tout le monde » plutôt que « les filles » si des garçons ou personnes non binaires font partie du groupe.- Respecter les croyances religieuses (jeûne, alimentation, jours fériés…).
- Accompagner les parcours de transition de genre, qui peuvent inclure ou non des changements d’apparence, de nom ou de pronoms.
- Mettre régulièrement en valeur les patineurs issus de minorités, et pas seulement lors de journées “thématiques”. Cela compte pour les jeunes qui cherchent des modèles qui leur ressemblent.
Et surtout : ne pas parler à la place des autres. Mieux vaut poser une question que faire une supposition. L’inclusion passe aussi par l’humilité.
Célébrer une culture, ce n’est pas l’approprier. Avant de choisir une musique, une coiffure ou un costume inspiré d’un univers culturel spécifique, informez-vous. Ce qui est perçu comme "joli" ou "original" peut être blessant s’il caricature ou banalise des symboles importants.
Faites preuve de respect et de curiosité sincère : votre programme n’en sera que plus riche et authentique.
Faites preuve de respect et de curiosité sincère : votre programme n’en sera que plus riche et authentique.
Credits: Ville Vairinen - 2019
4. Robes et collants
Credits: Sebastien Muller - 2020
Conclusion
Le plus important en synchro n’est pas de se ressembler, mais de patiner ensemble avec fluidité, respect et unité.
À garder en tête :
À garder en tête :
- Traitez chacun·e avec la même dignité et le même respect.
- Créez un cadre où chacun·e peut donner le meilleur de soi.
- Mettez en avant les forces, construisez la confiance.
- Et surtout… faites vivre la conversation.
Cet article, initialement rédigé par Elodie Acheron en 2020, vous est proposé en rediffusion dans le cadre de notre sélection estivale.
Un grand merci à tous les correspondants de Jura Synchro qui font vivre leur passion à travers leurs mots et leurs reportages.
Un grand merci à tous les correspondants de Jura Synchro qui font vivre leur passion à travers leurs mots et leurs reportages.
